Coucou!!
Aujourd’hui j’avais envie de vous parler d’un sujet qui me tient énormément à cœur mais qui peut être sensible pour beaucoup. Donc avant de commencer petit trigger warning pour les gens qui peuvent être mal à l’aise avec les sujets autour de la nourriture, les TCA etc. I’ve been there❤️🩹
Comme chaque début d’année depuis mon adolescence, je m’étais fixée de certains objectifs par rapport à mon corps et mon poids. Les “bonnes résolutions” comme on dit. Puis y’a quelques jours, je suis tombée sur un TikTok d’une fille qui disait que son Empire Romain (le truc auquel elle pense chaque jour) à elle, c’était le fait que depuis le collège, pas un seul jour se soit passé sans qu’elle ait pensé à perdre du poids. Et comment vous dire, ça a énormément résonné en moi, puisque c’est la même chose pour moi, et j’ai envie de vous en parler.
Mon parcours
Par où commencer…. Depuis petite je me suis toujours trouvé “grosse” et j’ai toujours envié mes copines fines (à 8 ans genre wtf revois tes prios meuf joue à la barbie). J’étais pas “grosse” mais j’étais pas fine, j’étais chubby quoi. Fast forward to la fin du lycée, j’étais toujours pas considérée comme “grosse” ni en surpoids, mais j’étais très très mal dans ma peau. Depuis toujours j’avais des pensées négatives vis à vis de mon corps, j’évitais les miroirs, j’avais des comportements un peu restrictifs parfois mais rien de très alarmant.
Pour moi le problème a toujours été mes habitudes alimentaires. Ceux qui me connaissent le savent, je suis très très compliquée avec la nourriture, j’ai des goûts très restreints, et jusqu’à quelques années en arrière, je ne mangeais pas de légumes. Petite j’ai même suivi une thérapie par rapport à ça, bref, ça fait partie de moi, j’ai toujours été comme ça. J’ai fait énormément d’efforts depuis mon adolescence et honnêtement aujourd’hui je suis très fière de moi et de tout ce que je mange, mais à l’époque c’était pas le cas.
Donc forcément, à mon emménagement à Londres, toute seule, j’ai dû me gérer et c’est là que les choses se sont compliquées. J’avais jamais eu une relation saine avec la nourriture mais l’élément déclencheur a été de vivre seule.
Donc une fois les vacances d’été arrivées, je suis rentrée chez moi et j’ai acheté plein de compléments alimentaires “minceur”, des barres protéinées “minceur”, je jeûnais, bref : vous avez compris le délire. J’étais trop trop mal dans ma peau et j’en pouvais plus d’être la fille mal à l’aise en maillot. J’ai commencé à mincir, on rajoute à ça une peine de cœur en août = -10kg. Je me sentais trop belle, j’étais au max, jusqu’à que je rentre à la réalité et que je retrouve mon studio et la grisaille à Londres. Et c’est là que les vrais problèmes ont commencé.
Pour maintenir ce corps, je devais changer complètement mon hygiène de vie et pour ça j’ai commencé le sport. J’y allais minimum une fois par jour, je buvais que du thé vert, je mangeais rien à part des œufs et des galettes de riz jusqu’à que je craque et que je fasse des “crises” et que je mange tout ce que pouvais. Le lendemain je me restraindrait en mangeant comme un enfant de 4 ans jusqu’a que je craque et rebelote. Je vous épargne les malaises à la fac, ma soudaine addiction au café (car coupe faim) alors que j’aime pas ça, bref vous avez compris la vibe.
Le pire dans tout ça, c’est que j’étais jamais satisfaite, plus je perdais du poids, plus je me trouvais encore des défauts. Mon corps me donnait plein de signaux d’alerte genre : j’ai eu une poussé d’acné alors que j’en avais jamais jamais eu de ma vie, j’avais plus mes règles. Bref, je me battais constamment contre mon corps.
Ce qui m’a sauvé, c’est un peu le confinement, contrairement à d’autres. Le fait d’être chez moi, de manger des choses saines faites par ma mère, et d’avoir d’autre prios que mon corps (genre : mon gp qui décède) ben ça m’a fait me remettre en question. Alors certes, j’ai très mal vécu d’avoir repris quasiment tout le poids que j’avais perdu, mais au moins, j’étais plus constamment affamée.
Petit à petit j’ai fait la paix avec mon corps, et même si à ce jour j’ai toujours des trigger et des fois c’est un peu dur, quoi qu’il arrive j’essaye d’être reconnaissante d’être en bonne santé. Je pense qu’on guérit jamais vraiment à 100% de ce genre d’expériences, et que quelqu’un qui a eu une relation tumultueuse avec son alimentation aura toujours certaines pensées négatives ou certains triggers, mais l’important c’est d’avoir le dessus.
Depuis un an à peu près j’ai repris quelques kilos et que je le vis pas super bien. Donc encore une fois en ce début d’année je m’étais fixée de me remettre à fond au sport etc etc mais je suis fatiguée de faire des choses avec les mauvais objectifs. Je devrais faire du sport et manger sainement pour me sentir bien, pas pour avoir tel corps ou tel poids. Donc j’ai décidé d’arrêter de me mettre la pression et de juste vivre et faire les choses qui me font me sentir BIEN avant tout.
Évoluer dans un monde où les TCA et la diet culture sont normalisés
Dans ma recovery, le plus dur à été de devoir faire abstraction de toutes les choses qui nous entourent qui nous poussent à avoir le mauvais mindset par rapport à l’alimentation : les filles parfaites sur les réseaux, les mille et une pubs sur les trucs minceurs, les remarques bizarres des gens et j’en passe…
Aujourd’hui, les TCA sont “plus” connus, les gens en parlent sur les réseaux, il commence à y avoir de la diversité un peu partout etc. Mais moi, quand j’étais au plus mal, je savais même pas ce qu’étaient les TCA et j’avais l’impression d’être la seule fille sur Terre dans cette situation. C’est quand j’ai commencé à me documenter que j’ai découvert que ces problèmes touchent beaucoup de monde, vraiment bien plus que ce que j’aurai pu penser. Maintenant, je détecte systématiquement quelqu’un qui a une relation malsaine avec le fait de manger.
Je pense aussi que certains ne s’en rendent pas compte. Pour certaines personnes, se restreindre fortement après des “excès” est la normalité, alors que ça ne l’est pas. Et j’ai mis très longtemps avant de le comprendre, car quand tout le monde autour de toi a ce type de comportements, inconsciemment tu assimiles ça à la “normalité”. Quand à un repas ta pote te dit ‘ohlala faut que j’aille au sport après pour brûler tout ça’, à force tu commences à te dire que tu devrais culpabiliser de manger autant etc et ainsi desuite.
Pour ma part, j’ai été très chanceuse de rencontrer Louis qui m’a totalement réappris ce qu’est “l’équilibre” et ce qui est sain. Sain au sens de “ben oui Anna t’as le droit de manger un goûter à 17h alors que t’as mangé des pâtes ce midi sans culpabiliser enfin” et moi “ah bon????” Ohlala je vous jure des fois j’aimerai être un garçon, leur vie est tellement plus simple🥹
Je sais que pour moi, vu que j’ai un corps “normal”, quasiment personne se doute de ce que j’ai pu vivre. Ce n’est pas écrit sur mon front, et pour autant, certaines remarques sont pas super agréables. Même des “compliments” peuvent être frustrants. Enfait, moi j’évite les commentaires sur les corps des gens tout court. Même si c’est censé être un compliment, dire “oh t’as minci” ou “ah c’est bien t’as repris un peu de poids pcq la dernière fois c’était trop” c’est indélicat enfait. Je vois pas pourquoi les gens se permettent de faire des commentaires sur les corps des autres, comme si c’était normal. Mais bon, je suis 99% sûre que vous qui me lisez avez le même avis que moi, et c’est pour ça que j’ai foi en notre génération de girlies qui vont bien clouer le bec à Bernard qui fait des remarques reloues. TG Bernard ✨🫶🏼🌈💖
Le mindset à adopter
Food is fuel (and much more than that)
Une expression connue autour du sujet de la recovery etc est "la nourriture est un carburant". Cette affirmation a pour but de changer de perspective et de passer de la peur de la nourriture à réaliser le rôle essentiel qu'elle joue. C’est à dire : nous nourrir pour que nos jolis corps puissent fonctionner enfait?
Savoir apprécier la nourriture et les émotions qui l'accompagnent peut être effrayant dans cette société qui nous encourage à être punitifs dans notre relation avec la nourriture et notre corps. Mais est-ce qu’on peut vraiment vivre nos meilleures vies si on passe notre temps à compter les calories? Moi j’ai la réponse et c’est NON. Quand on arrive à s’ouvrir et à accepter le fait d’apprécier de manger, on se donne la permission de profiter de la vie SANS CULPABILISER.
Je finis avec quelques affirmations qui font partie de ma morning routine qui m’aident à faire comprendre à mon subconscient que je suis une bad b*tch et que mon corps est parfait peu importe sa forme :
Everything always works out for me
I feel the luckiest
I am so powerful
I am the prettiest I’ve ever been
I love my body
My body is so strong
I feel grateful for my body and everything it does for me
I feel grateful to be healthy and to be able to wake up everyday
My body is perfect
Petit bonus : I am the hottest girl on the planet
Voilà pour cette édition plutôt très spéciale, je vous avoue avoir lâché quelques larmes en ressassant tout ça. Même si c’est pas vraiment mon mon contenu habituel, ça fait aussi partie de moi et j’avais envie de partager ça avec vous. Je pense que c’est à notre génération de prendre la parole sur ce genre de sujets et à les rendre moins tabous!! ❤️🩹
Sur ce je vous souhaite une très belle semaine.
Prenez soin de vous💌
Bisous
Anna
Merciii Anna de vous avoir partagé tout ça et mercii pour tous les conseils ❤️
M'encanta llegir-te, moltes gràcies per compartir tot això amb nosaltres i parlar d'aquest tema tan important... 💖
Cada setmana tinc més ganes de llegir la teva newsletter tan interessant i així també practico el meu nivell de francès 🥰